Weber, Schubert, Reinecke ALPHA 982 / 2023 Juliette Hurel, flûte Hélène Couvert, piano Emmanuelle Bertrand, violoncelle Trois solistes de premier plan célèbrent la Nature à l'époque romantique. La flûtiste Juliette Hurel et la pianiste Hélène Couvert fêtent leurs 30 ans de complicité musicale et, pour cet enregistrement, elles sont rejointes par la violoncelliste Emmanuelle Bertrand, qui a été élue "Soliste instrumentale de l'année" en 2022 aux Victoires de la musique. Elles proposent un récital qui nous emmène à la rencontre du meunier apprenti imaginant sa fin proche, entouré des fleurs données par son amour perdu (avec des transcriptions de Die schöne Müllerin de Schubert) ou encore de la nymphe des eaux Ondine, en quête d'une âme humaine (avec la Sonate Undine de Reinecke). Programme Franz SCHUBERT Schäfers Klagelied (la complainte du berger) opus 3 n.1 3' Carl Maria VON WEBER Trio opus 63 pour flûte, violoncelle et piano (1818). 23' Allegro moderato Scherzo. Allegro vivace Schäfers KLAGE Andante espressivo Finale. Allegro Franz SCHUBERT Trockne Blumen (fleurs séchées) Belle Meunière D795 opus 25 4' Franz SCHUBERT Introduction, thème et variations sur un thème de la Belle Meunière (Trockne Blumen) (1824) pour flûte et piano. 20' Carl REINECKE Sonate "Undine" opus 167 (1882). 9' Allegro Intermezzo. Allegretto vivace Andante tranquillo Finale. Allegro molto agitato ed appassionato, quasi Presto.
0 Commentaires
COMPOSITRICES À L'AUBE DU XXE SIÈCLE MEL BONIS LILI BOULANGER CLÉMENCE DE GRANDVAL CÉCILE CHAMINADE AUGUSTA HOLMÈS JULIETTE HUREL FLÛTE HÉLÈNE COUVERT PIANO - ALPHA 573 - 1 CD TT : 1’04’26 Grandes complices à la scène comme au disques depuis longtemps, Juliette Hurel et Hélène Couvert célèbrent ici cinq compositrices françaises à l'aube du XXe siècle : Clémence de Grandval, comtesse et compositrice, est l'auteure d'une soixantaine de mélodies dont Saint-Saëns dira : "Elles seraient certainement célèbres si leur auteure n'avait pas le tort irrémédiable auprès de bien des gens d'être femme". Augusta Holmès était admirée par Liszt, Wagner et Saint-Saëns. À l'occasion de l'Exposition Universelle de 1889, elle composa une œuvre monumentale, pour plus d'un millier de musiciens. Pendant ses études au Conservatoire, Mélanie Bonis tomba éperdument amoureuse d'un chanteur mais se maria à un riche industriel. Plus tard, elle reprit la composition et utilisait le pseudonyme Mel Bonis, laissant ainsi planer le doute sur son genre. Cécile Chaminade révéla très jeune des dons hors du commun. Bizet l'appelait d'ailleurs "Mon petit Mozart". Lili Boulanger reçut ses premières leçons de musique de sa soeur Nadia, célèbre pédagogue. En 1913, à l'âge de 19 ans, elle fut la première femme à recevoir le Prix de Rome. Le mot « compositrice » était né ! L’actrice Julie Depardieu, la flûtiste Juliette Hurel et la pianiste Hélène Couvert nous emmènent à la découverte de Misia Sert qui fut pendant plus de 40 ans la muse des plus grands, depuis Bonnard et Renoir, jusqu’à Diaghilev et Cocteau en passant par Ravel, Debussy et Stravinsky. ! Elle fait pleurer Fauré en lui annonçant ses fiançailles, Satie lui dédie les Morceaux en forme de poire, Ravel, La Valse, et, pour la remercier de son soutien, Stravinsky lui offre une partition annotée du Sacre du printemps.! Les écrits de Misia et les multiples anecdotes sur la vie musicale l’entourant seront illustrés par des pages de Ravel, Debussy, Stravinsky, Fauré, Satie... Johann Sebastian Bach Inspiration JULIETTE HUREL MAÏLYS DE VILLOUTREYS LES SURPRISES LOUIS-NOËL BESTION DE CAMBOULAS - ALPHA 358 - Programme: -SUITE No .2 IN B MINOR BWV 1067 -MATTHÄUS-PASSION, BWV 244 Aria Aus Liebe will mein Heiland sterben -PARTITA IN A MINOR for solo flute, BWV 1013 -Oster-Oratorium, BWV 249 Aria Seele, deine Spezereien -TRIO SONATA IN G MAJOR, BWV 1038 -Coffee Cantata BWV 211 Aria Ei! Wie schmeckt der Kaffee süsse -CANTATA BWV 82a ‘ICH HABE GENUG’ Aria Ich habe genug La concurrence est vive. Tous les grands flûtistes ont mis à leur répertoire ces quatre œuvres, pas les plus
mémorables mais parmi les plus plaisantes de Mozart. Juliette Hurel les affronte sans trembler, avec cœur et sensibilité. Elle séduit d'emblée par la finesse du chant, par une décantation des lignes mélodiques et des gestes virtuoses. Il y a autant de méticulosité que de fluidité dans son jeu. Ainsi elle met en valeur les cinq thèmes de l'Allegro initial du KV285 tout en les laissant s'écouler avec naturel. La mélancolie rêveuse qui émane de la cantilène, dans l'Adagio qui suit, nous tient sous son charme. Tout au long du CD, Juliette Hurel nous épate par ses aigus cristallins, ses legatos subtils. Les nuances de caractères finement tracées profitent tout particulièrement aux variations qui émaillent deux des quatuors. Elle ne prend pas à la légère les KV285a et KV285b moins substantiels, puis elle gratifie d'une flamme un brin histrionique le KV298, plus tardif et typique du Mozart farceur (il s'y amuse à livrer des indications fantaisistes et guère faciles à respecter). La flûtiste nous donne le sentiment d'écouter là un vrai chef-d'œuvre. Il faut dire que le Quatuor Voce la soutient avec brio, équilibrant par la densité du jeu (superbe violoncelle) le caractère primesautier de quelques mouvements qui prennent ici une dimension plus touchante. Ce disque lumineux peut s'écouter sans crainte après Barthold Kuijken (Accent) et Emmanuel Pahud (Emi), qui figurent entre autres parmi nos interprètes favoris de ces œuvres. Jean-Luc Macia The competition is keen. All great flautists have built into their repertoire these four pieces, not the most memorable but among Mozart’s most agreeable. Juliette Hurel meets them eye to eye and with a steady hand, with soul and sensitivity. Her subtle song immediately beguiles, arising from the clarity of the melody and her virtuoso play of her instrument, as meticulous as it is fluid. This draws out the richness of the KV 285’s five initial Allegro themes while allowing them to naturally unfold. The cantilena’s dreamy melancoly, in the Adagio which follows, brings us under its spell. Throughout the CD, Juliette Hurel impresses by her diamantine high notes, her understated legatos. These filagary tracings, deftly nuanced, make the variations particularly shine, abundant in two of the quartets. She is anything but flippant with the less substantial KV 285a and KV 285b, only to grace KV 298, a later work, with a fiery, slightly histrionic outburst, typical of jokester Mozart (mischeiviously consigning whimsical notations, devilish to interpret). Listening to her rendition you’d be forgiven for thinking you’re listening to a genuine masterpiece. To be fair, Quatuor Voce masterfully supports her, balancing with the sheer density of their rendition (fabulous cellist) some impulsive shifts, here afforded a more moving reach. This eye-opening, luminous CD suffers no shade from Barthold Kuijken (Accent) or from Emmanuel Pahud (Emi) who have, among others, produced some of our favourite interpretations of these pieces. Jean-Luc Macia On a dit que Mozart détestait la flûte, et c’est vrai qu’il l’écrit lui-même dans une lettre à son père. Mais quand on écoute les quatuors avec flûte, on relativise. Ces pages au charme fou viennent justement d'être enregistrées par Juliette Hurel, flûte solo de l’orchestre philharmonique de Rotterdam et trois membres du Quatuor Voce. Une nouvelle version à découvrir absolument !...
Entendre Juliette Hurel jouer Mozart n’est qu'une demi-surprise. Certes, on associe souvent la musicienne aux répertoires du 20e et du 21e siècle. Mais son talent s'étend à bien au-delà et on se souvient des très belles sonates pour flûte et piano de Haydn enregistrées avec sa complice Hélène Couvert. Comme pour Haydn, Juliette Hurel a sélectionné son instrument, compromis entre la flûte baroque et la flûte contemporaine, alliant le côté chaleureux du bois à la pureté et l'agilité du système moderne, des qualités qui conviennent parfaitement à ces quatuors. Les musiciens du Quatuor Voce ont eux aussi un large répertoire allant de la période classique au contemporain. Se ménageant comme la Juliette Hurel des petits détours par la musique romantique. Voilà un bon terrain d'entente pour donner vie à un projet commun. Juliette Hurel qui souhaitait enregistrer ces œuvres avec un ensemble constitué et non avec des solistes a trouvé le partenaire idéal avec le Quatuor Voce qui vient de fêter ses 10 ans d'existence. Quatuor-Voce Les quatre musiciens (flûte, violon, alto et violoncelle) offrent une interprétation tout en finesse, légèreté et élégance. La cohésion entre eux est parfaite, la sonorité de la flûte en bois au son légèrement velouté se fondant très bien avec celle des cordes dans une couleur alliant douceur et chaleur, il se dégage ainsi de l’ensemble une grande harmonie. Cet équilibre n'engendre jamais la monotonie, car les interprètes ponctuent leur discours très fluide de subtiles ruptures et soubresauts. L'esprit est léger même si la gravité affleure dans certains mouvements dans ce mélange de frivolité et de profondeur si propre à la musique de Mozart. Si vous me demandez quelle image me vient à l'esprit, sans hésiter je dirais bucolique comme une prairie en fleurs, ou une clairière ombragée. Un peu mièvre ? Plutôt rafraîchissant et revigorant à la fois. Une musique qui fait vraiment du bien ! «Je répugne à écrire pour un instrument que je ne puis souffrir», écrit Mozart à son père en 1778, alors qu’il travaille aux trois quatuors (et deux concerti) commandés par un flûtiste amateur néerlandais. A entendre ces pièces gracieuses et animées, où la flûte remplace le premier violon, on a peine à prendre Wolfgang au sérieux. Ou alors, il faut saluer son fair-play, car rien, à l’écoute, ne permet de deviner cette aversion. Prenez l’adagio du Quatuor en ré majeur : en majesté, la flûte y déroule un admirable ruban mélodique sur fond de cordes en pizzi- cati, avant de s’interrompre sur un point d’interrogation, et de rebondir sur un rondo d’une paisible allégresse. Juliette Hurel est flûte solo à l’Orchestre philharmonique de Rotterdam depuis 1998, et le Quatuor Voce construit un joli parcours depuis plus de dix ans. Jusqu’au dernier quatuor, plaisanterie érudite pour amis mélomanes, la douceur soyeuse de la flûte en bois s’accorde à merveille au bel éventail de couleurs offert par les cordes.
Sophie Bourdais “I dislike writing for an instrument that I cannot bear”. So wrote Mozart to his father in 1778 while working on three quartets (and two concertos) commissioned by a Dutch amateur flautist. To listen to these both graceful and lively pieces, where the flute has taken centre stage from the violin, it’s difficult to take Wolfgang too seriously. Either that, or you have to admire his gentlemanly sense of tolerance because nothing, by listening to them, remotely suggests any aversion. Take the adagio from the Quartet in D major: the flute regally unravels a wonderfully melodious ribbon against a backdrop of pizzicatoed strings before suddenly pausing, as if teetering on a question, only to roll into a rondo of tranquil happiness. Juliette Hurel has been a solo flautist at the Rotterdam Philharmonic Orchestra since 1998 and Quatuor Voce has enjoyed a solid string of success spanning more than ten years. Including this latest quartet, an erudite joke for music-loving friends, where the silken gentleness of the wooden transverse flute befits so beautifully the broad spread of colour returned by the strings. Sophie Bourdais Soepel en briljant: zo zou je deze uitvoering van de vier fluitkwartetten van Mozart nog het best kunnen omschrijven. Er wordt op het scherpst van de snede gespceld en elke noot valt perfect op zijn plek. De in Frankrijk gebo- ren Juliette Hurel is in het dagelijks leven fluitiste in het Rotterdams Phil- harmonisch Orkest. Naast haar bestaan als orkestmusicus timmert ze ech- ter behoorlijk aan de weg in het solorepertoire en in de kamermuziek.
Hurel beschikt over een stralende en zeer directe toon en haar spel getuigt van een opmerkelijk muzikantschap. Ze weet de fluit te laten zingen als geen ander. Dat geeft het Adagio uit het Kwartet nummer 1 in D, KV 285 een grote aan- trekkingskracht. Voeg daarbij het uitstekende spel van het relatief jonge ensemble Quatuor Voce en je hebt muzikaal goud in handen. Nergens wordt de expressie te zwaar of te licht: steeds weer vindt Hurel het juiste soortelijke gewicht. Zo waan je je bij het beluiste- ren van KV 298 in de huiskamer van baron Gottfried von Jacquin met wie Mozart in zijn Weense periode vele huiskamerconcerten gaf. Tijdens een van die soirees werd vermoedelijk ook KV 298 voor het eerst uitgevoerd. Hurel presenteert een prima uitvoering, waarmee ze zichzelf op overtuigende wijze positioneert als begenadigd kamermusicus en soliste. A L’AUBE DU ROMANTISME AVEC JULIETTE HUREL
Avec un tel titre, on devait bien s’attendre à écouter des pièces de Beethoven et Schubert. Deux jeunes femmes nous emmènent avec un dynamisme, une précision et un talent indéniables à déguster trois œuvres pour flûte et piano.Ce parcours réussi et très agréable revient donc à deux anciennes élèves du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. D’abord la flûtiste Juliette Hurel, actuellement flûte solo de l’Orchestre philharmonique de Rotterdam (Pays-Bas), où elle enseigne également. Ses diplômes, ses participations à de nombreux concours, ses partenaires de haut vol en musique de chambre ou face à l’orchestre, ses passages sur des scènes renommées… ont concouru à forger une belle personnalité musicale, appréciation positive que l’écoute de cette gravure confirmera sans aucun doute. Sa partenaire et amie, Hélène Couvert, elle aussi riche de nombreuses expériences et rencontres a laissé des enregistrements très remarqués consacrés à Haydn, Beethoven et Janaček. L’une et l’autre affichent une authentique complicité interprétative dans ce programme défendu avec des prises de positions sans cesse respectueuses de ce que purent entendre les contemporains des deux géants germaniques. La Sérénade pour flûte et piano en ré majeur, op. 41, est une transcription arrangement de la Sérénade pour flûte, violon et alto en ré majeur, op. 25, réalisé par Franz Xaver Kleinheinz en 1801. Elle marque une maîtrise manifestement plus consommée et solide que la Sonate en si bémol majeur composée une douzaine d’années auparavant. Quatre ans avant sa mort, Franz Schubert, sur « Trockne blumen » (Fleurs desséchées), un chant du cycle La Belle meunière, écrivit son « Introduction, thème et variations » (1824) où l’on retrouve la conception cyclique et ses airs bien souvent entendus. Aucune des trois partitions retenues n’appartient au sommet créateur de ces deux grands génies ; pour autant, elles exposent dignement le meilleur de ce que l’on composait alors à cette époque. |
|